Les toilettes à travers les âges

En Grèce, en 2700 avant JC, si quelques citées sont déjà équipées de toilettes ainsi que de systèmes d’évacuation des eaux usées, cela reste reste réservé à quelques privilégiés. Pour se nettoyer, les Grecs avaient l’habitude de se servir de pierres polies ou… de leurs toges. C’est sous l’empire romain en -700, que les toilettes privées mais aussi publiques vont se démocratiser. Les Romains créent les « Cloaca Maxima », un énorme réseau d’égouts.
A l’origine, l’égout n’était rien de plus qu’un canal à ciel ouvert, 300 ans plus tard, les romains ont eu la bonne idée de le couvrir et de le rendre complètement souterrain. Cette canalisation géante faisait 800 mètres, et recueillait les eaux pluviales dans l’Argilète, circulait dans les latrines du Forum Romanum et se jetait dans le Tibre.
Qu’elles étaient publiques ou privées, des milliers de mètres cubes d’eau passaient sous les sièges en marbre ou en bois et emportaient les excréments dans le Tibre qui faisait alors office de chasse d’eau !
Dès le début du Moyen Age les latrines sont oubliées sauf dans les monastères et les couvents. Les sièges d’aisance sont fixés aux murs, les uns contre les autres. Les châteaux quant à eux sont équipés de fosses d’aisance sous forme d’ouvertures dans les murs. Les excréments tombent dans les douves.
La populace lambda quant à elle, se soulage où elle peut. Le plus souvent directement dans les caniveaux des rues ou dans un pot de chambre qu’il faut vider toujours dans la rue. On peut aisément s’imaginer la puanteur qui devait régner dans les villes ! A cette époque on se nettoyait avec des feuilles d’arbres ou toujours avec ses vêtements.
En 1539, un décret royal stipule qu’il est interdit de déverser ses excréments à l’extérieur pour ne pas gêner les passants. En revanche l’urine peut toujours être librement répandue dans les rues.
À la fin du XVIè siècle, la reine d’Angleterre demande à ses conseillers, dont Sir John Harington, d’imaginer un système moderne pour se soulager de manière moins barbare. Harington crée alors la toute première toilette moderne, mais elle ne connaîtra pas un grand succès. Ce n’est que 2 siècles plus tard, que le procédé va être amélioré par Alexander Cummings qui inventer des canalisations en “S”. Ce sont les premiers « water-closets ».
En 1899, Villeroy & Boch, deux industriels, vont créer la céramique sanitaire, la marque va alors produire de manière industrielle et à moindre coût des mobiliers de toilettes et des équipements de rinçage (chasse d’eau). La démocratisation commence.
Dans les années 1860, les demeures nobles sont équipées de salles de bains. Grâce aux travaux d’Haussmann, les canalisations sont améliorées. Dès 1852, le raccordement au réseau de distribution et d’évacuation d’eau est obligatoire pour les nouvelles constructions. Cependant, dans les quartiers populaires de Paris, il n’y a pas d’eau courante, et quasiment pas d’hygiène, et l’on peut très bien retrouver des matières fécales sur le rebord des fenêtres. Pour lutter contre ce fléau, le gouvernement va implanter des bains publics et des lavoirs.
Jusque dans les années 60, la salle de bain était un lieu dédié à l’hygiène corporelle et aux besoins naturels. Plus tard, les mentalités ont changées, à présent on la veut ergonomique, pratique mais également esthétique et dédiée au bien-être.
Depuis quelques années, on trouve un choix varié de WC. Les modèles sont à différents coloris, formes, écologiques équipés de chasses consommant de moins en moins d’eau ou encore les cuvettes à fond plat ou équipées d’absorbeurs d’odeurs ou de douchettes. Que vont nous réserver les toilettes du futur ?
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